Etre/Arbre : Métaphores et Métamorphoses - Promenade poétique, par les Poétiques Sentinelles

A mes lèvres je porte ces verdures,
Ce gluant jurement de feuilles,
Cette terre parjure, mère
Des perce-neige, des érables, des chênes.

Vois comme je deviens aveugle et fort
De me soumettre aux modestes racines,
Et n'est-ce pas trop de splendeur
Aux yeux que ce parc fulminant ?

Les crapauds, telles des billes de mercure,
Forment un globe de leurs voix nouées,
Les rameaux se changent en branches
Et la buée en chimère de lait.
 
30 avril 1937, Voronèje.
Ossip Mandelstam, traduction de Philippe Jaccottet, page 141 de Simple promesse (éditions La Dogana)



C'était le dimanche 3 juin dernier.

Alors que les promeneurs affluent dans le parc des Capucins, Sentinelles et Souffleurs préparent en secret leur promenade poétique, sur l'île.

Portrait de famille.

 Rosemonde

Sylvie

Sophie

                                                    

Irène

Marie-Josée

Couvertures, chaises, feuilles, paniers, bouteilles, poèmes, tout est en place.
Marie ne connait pas encore le parcours, se livre à un petit essai...
Recueil des impressions :

Prêts ?!


Cueillette de promeneurs.

Puis arrivée des premiers voyageurs.

Vos yeux sont fermés. Vos doigts entrelacés dans une feuille.
Première lecture.

Cheminements. 

Vos yeux sont toujours fermés.
Posez vos mains.
Ouvrez les yeux.

Empreintes.

Cheminements.

Jusqu'à ce qu'une douce mélodie se fasse entendre.

Installation dans l'intimité de l'arbre et lectures murmurées.






























[les coulisses!] Sophie armant son arbre à poèmes.

Pendant ce temps, les voyageurs ne cessent d'accoster...

Salle d'attente improvisée.

Suite de la promenade.
Balade silencieuse et chansons douces.

 

Solitude sur balançoire.

 



















Dépôt des trésors poétiques récoltés.

















Cheminements.

















Nouvelle invitation.

















Lectures à une ou deux voix.  

Thomas. Échappées avant retour en terre ferme.

 

Terre ferme. Atterrissage.
 














 


















Là, au beau milieu de l'île, à l'abri des arbres sans feuilles, un panier attend les voyageurs.

Un panier contenant la récolte poétique du jour ainsi qu'une bouteille. 
Une petite bouteille autour de laquelle se love le message suivant :

 

"Ici, tu trouveras ta récolte du jour, et ce qui te permettra, peut-être encore la rencontre :

- la feuille de papier sur laquelle tu es invité à écrire quelques mots destinés à un inconnu

- la bouteille où glisser ton message et le liège qui la scelleraDepuis le pont ou la berge, va confier ton secret au Grand Morin.

Si les courants sont propices et les herbes non captieuses, et pour peu que tu aies dit à l'inconnu comment te joindre, peut-être auras-tu des nouvelles d'un ou d'une des rivages de l'outre-atlantique".

 















Repos. Songes. Écritures.
Rendez-vous en pleine mer.