Bivouac poétique printanier sous les étoiles...

Par une belle journée ensoleillée, nous nous afférons à préparer notre arène chaude.
Les étoiles ne sont pas encore au rendez-vous.
Les parapluies, prêts à les recueillir.
Les couvertures sont là, jonchées sur les transats [en aurons-nous besoin ?!]. 
L'allée lumineuse est en place.
Les braseros, armés de leurs flammes, vont être installés.

Ça y est. La nuit est là.
Il ne manquait plus que vous pour commencer...

Les Poétiques Sentinelles nous accompagnent dans l'intensité de leurs lectures.
Ce fut la première sortie "officielle" de la Manufacture des regards poétiques portés sur la ville par ses habitants !

Un très grand bravo à elles.
D'autres textes et photographies à venir !

Les enfants qui glissent dans nos paroles

comme des points-virgules, savent tout

et se souviennent de notre mal

à dire la vie et comme l’amour

est difficile. Ils glissent en chantant un doigt léger

dans l’échancrure du monde qui nous couvre

puis s’arrêtent la joue contre l’oreille du chat

avec un visage grave et si vite fermé

qu’il nous déséquilibre, nous jette hors du temps,

soudain muets comme près d’un puits plein de morts

alors que s’arrondit, margelle de nos jours,

de nos vaines paroles, la pupille du chat.

Guy Goffette, Éloge pour une cuisine de province,

lu par Sophie Bohème

Et puis... l'arène chaude...

Les trésors des Souffleurs, ceux de la bibliothèque de Coulommiers, des lectures, des berceuses, fourmillement d'images, entrainement du corps, du vin chaud, au coin du feu.
Les étoiles dans nos entrailles.

Lectures des enfants participant à l'atelier de Suzanne Hermance,

Lectures des Souffleurs, des Poétiques Sentinelles et de toute l'arène,

Lectures d'albums par Christophe Bonzom et Hélène Lanscotte,

La soirée s'achève dans la nuit.

Nous avons rêvé de lectures jusqu'au petit jour...