dimanche 20 mars 2011

de la poésie soufflée

De la poésie soufflée


C’est une secte ? les témoins de Jéhovah ? une publicité ?  Les questions fusent face à ces longues femmes et ces hommes grands, hiératiques, tous de noir vêtus, parapluie et éventail noirs déployés, munis d’un long tube - noir comme il se doit - qui ont envahi le vendredi 18 la rue Beaurepaire et les alentours… En silence.
Ce n’est rien de tout cela. Ce sont Les Souffleurs, nouvelle compagnie en résidence à Coulommiers. Le soir, ils investissent la bibliothèque pour une Nuit de la poésie originale. Ils déploient leur talent pour y accueillir les visiteurs. Mode d’emploi  : l’un d’eux s’approche subrepticement, ajuste à votre oreille ce tube baptisé « rossignol » et vous susurre quelques phrases poétiques. C’est plaisant, apaisant ; le premier étonnement passé, chacun apprécie, il n’est que de voir la détente qui s’installe sur les traits de l’intéressé.
Et j’en ai une autre preuve. J’avais prévenu de leur présence les enfants de l’atelier d’écriture qui traditionnellement participent à cette soirée. Mais leur ébahissement fut complet ; et drôle. Ils se sont portés volontaires pour prêter leur oreille. La réflexion de l’un d’eux m’a ravie, il n’avait plus le trac à l’idée de lire en public, juché sur une table devant un micro. Les autres ont approuvé.
Ils ont lu leur poème sur le thème d’une promenade en forêt. Puis, l’habitude en est prise, nous nous sommes isolés pour une poésie collective qui nous vaut bien du plaisir et bien des rires. Et dont nous ferons bénéficier les lecteurs du Pays Briard sur un numéro à venir. 

Suzanne Hermance
Coulommiers 
[billet publié dans le Pays Briard du 20 mars 2011] 



 Et voici le poème rédigé par les enfants de l'atelier d'écriture ce soir-là :

Poème pour rire

C’est une drôle de poésie
que nous vous livrons aujourd’hui.
Et si nous dansions sur la table
en vous lançant de jolies fables ?
Nous n’avons pas mis nos pantoufles
pas non plus enfilé nos moufles.

Nous vous offrons cette poésie
qui va vous faire frémir d’envie,
vous n’pourrez plus vous en passer
vous allez en redemander.
Ce sera bientôt du passé
nous allons beaucoup vous manquer.

C’est court, nous nous sommes arrêtés
tellement nous avons rigolé.
Merci d’nous avoir écoutés
nous, ça nous a bien amusés.


Athéna, Chloé, Clélia, Killian, Léana, Mathilde… et Suzy


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