dimanche 18 septembre 2011

Après une brève interruption du fil de notre histoire consécutif au départ d'Adrienne partie fonder un festival de hip-hop en plein air, et l'attente fébrile mais néanmoins sereine de l'arrivée de Laure chez les Souffleurs, hop, nous revoilà!

samedi 17 septembre 2011

Tremblement du fixe

Pour la Nuit des Lumières, les Souffleurs commandos poétiques ont présenté une création avec les photographes réalisateurs de courts métrages photographiques "Les amis de la couleur". Projetées sur le mur d'enceinte de l'actuelle bibliothèque municipale (ancienne "frontière" de la prison réhabilitée), les photographies de Philippe de Murel présentées dans "Tremblement du fixe" proposaient un jeu entre image et présence, apparitions et disparitions, capture et évasion...
Deux autres courts métrages photographiques dont les prises de vue avaient été réalisées en juin lors du Salon du livre de Coulommiers étaient présentés sur le mur d'enceinte, côté extérieur.
La pluie a interrompu les représentations de cette performance de sept minutes qui a tout de même été présentée 7 fois devant en tout plus de 150 personnes

mercredi 14 septembre 2011

Lancement des Poétiques Sentinelles

Nous nous sommes réunis pour la première fois jeudi dernier avec les futures Poétiques Sentinelles. Notre "noyau dur" est bien féminin ! Prochain rendez-vous de cette Manufacture des regards poétiques portés sur le Pays de Coulommiers au Théâtre municipal, le 5 octobre, avec les Souffleurs Hélène Lanscotte et Christophe Bonzom. On vient rêver et faire rêver la ville... en passant à l'action!      

jeudi 8 septembre 2011

Ouverture de saison culturelle 11-12

Les Souffleurs commandos poétiques ont accompagné la présentation de saison culturelle au Théâtre de Coulommiers. Mise en scène par les Souffleurs, l'équipe du service culturel a proposé un aperçu de ses "coups de coeur", "coups de pouce", "coups de gueule" et autres, le tout rythmé et emporté par des irruptions poétiques des Souffleurs qui s'étaient placés parmi le public, dans la salle, pour faire résonner au plus fort la voix des poètes. Le musicien Pierrick Hardy a improvisé l'ambiance musicale de la soirée et donné la couleur d'une "tempête poétique" pour conclure cette présentation de saison hors du commun.
Après le spectacle Tap factory, les Souffleurs ont fait une seconde apparition graphique en accueil, devant l'hôtel de ville.
Puis ils se sont glissés dans les salons et ont soufflé pendant le cocktail
 



Voici les textes qui ont été dits dans le théâtre ce soir-là (dans leur ordre d’apparition) :

Enfonce-toi dans l’inconnu qui creuse. Oblige-toi à tournoyer. René Char * Pense à la boule vive du cœur. Songe aux flammes du fond des êtres. Valérie Catherine Richez * Quel est le plus profond, le plus impénétrable des deux : l'océan ou le coeur humain? Lautréamont * Son cœur, cloche de bronze heurtée par un battant de fer, avec un timbre insurmontable. Rainer Maria Rilke * Pense à cette flaque de miel coulée dans le cœur. Valérie Catherine Richez * Un cœur, c’est peut-être malpropre. C’est de l’ordre de la table d’anatomie et de l’étal de boucher. Je préfère ton corps. Marguerite Yourcenar * Aimer quelqu’un, des milliers, chacun, c’est comme tenir une carte dans le vent. On n’y parvient pas. Mais mon cœur, on me l’a mis au centre de la poitrine pour ce haut, merveilleux défaut. Davide Rondoni * Enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. Charles Baudelaire * J’ai pour foi la gaîté, la vermeille boisson. Omar Khayam * Si l’enfer accueillait et l’amant et l’ivrogne, le paradis serait aussi nu que ma main. Omar Khayam * Un repas sans fromage est une belle à qui il manque un œil. Anthelme Brillat-Savarin * L’âge ne compte pas, à moins d’être un fromage. Billie Burke * Redoutez les effets du vin, mais observez pourtant qu'il y a beaucoup plus de vieux ivrognes que de vieux médecins. Sacha Guitry * En peignant un morceau de fromage et en mettant la toile dans le piège à souris, j’attrape celles qui aiment le fromage mais aussi celles qui aiment la peinture. Philippe Geluck * Lorsqu'on n'a pas eu la chance d'avoir des parents alcooliques, il faut s'intoxiquer toute sa vie pour compenser la lourde hérédité de leurs vertus. Emil Cioran * Les bêtes sont-elles des animaux ou des sandwiches? Jacques Rebotier * C’était un homme qui rêvait le plus souvent à l’apprentissage continu de son rêve, vraiment. Et alors son rêve augmentait, jour après jour, et il en savait peu à peu davantage, et il avait même plus de penchant pour sa vie, et d’ailleurs pour n’importe quelle vie. À la fin, il rêvait tout. Et le reflet étant ce qu’il est, tout, en retour, le rêvait. Franck André Jamme * Vois cette gueule, c'est pas du visage, ça, c'est de la gueule avec la tête. Christophe Tarkos * Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. René Char * Parfois, dans de grandes nuits pareilles à celle-ci, nous sommes comme hors de danger, partagés en fragments égaux, répartis en étoiles. Comme elles sont pressantes. Rainer Maria Rilke * À dix ans on a l’éternité sous sa casquette et la mort est littéraire ni plus ni moins couchant sous la poussière des bibliothèques un passé d’infortunes et de cris dérisoires tandis qu’on vole au secours d’une étoile qui nous parle à voix basse au milieu du pommier (ce qu’elle veut nous n’en savons rien il suffit qu’elle soit puisque nous sommes conquérants). Guy Goffette * Pour la tête ce n’est pas difficile tout le monde a une tête le grand mystère c’est que on a tous la même tête entièrement ronde et même courbe au-dessus complètement courbe on n’a pas la tête plate mais totalement courbe et qui rentre comme ça parfaitement en ligne avec la courbe du ciel et le monde se pose exactement très bien sur la tête c’est pour ça qu’on comprend très bien le monde. Christophe Tarkos * La musique n'est-elle que de sons? Un camion qui passe est-il de la musique? Lequel est le plus musical d'un camion qui passe devant une usine ou d'un camion qui passe devant une école de musique? Pourquoi y a-t-il tant de gens qui ont du mal à écouter? Pourquoi se mettent-ils à parler dès qu'il y a quelque chose à entendre? Ont-ils les oreilles non pas de chaque côté de la tête mais situées à l'intérieur de la bouche si bien que quand ils entendent quelque chose leur première réaction est de parler? Il faudrait rendre la situation plus normale, vous ne trouvez pas? John Cage * Je n’aime pas la sagesse. Je préfère la folie, non pas celle que l’on subit, mais celle avec laquelle on danse. Christian Bobin 

Et le regard de Suzanne Hermance